Concours d’éloquence : Damian Vinet, maillot jaune 2023

L’édition 2023 du grand concours national d’éloquence des facultés de Pharmacie, qui se tenait dimanche dernier lors des Rencontres de l’officine, à Paris, a consacré la performance de Damian Vinet, 20 ans, étudiant à Nantes.

Sur les bords de l’Erdre, on a l’habitude de porter le maillot jaune. D’aucun comprendront la double référence sportive au premier de la classe. Un honneur qui, pour cette quatrième édition du concours d’éloquence des facultés de Pharmacie, est revenu à Damian Vinet, vainqueur en finale face à Simon Attas (Université Aix-Marseille). Il succède ainsi à Julien Bitar, lauréat 2022.

Damian, qui est étudiant en troisième année à la faculté de Pharmacie de Nantes, se destine « plutôt à l’internat » qu’à l’officine. Il s’est prêté au jeu des questions à chaud, quelques minutes après sa victoire :

OCP.fr : On vous a senti très ému à l’énoncé du verdict final…

Damian Vinet : Déjà, à l’annonce de ma qualification pour la finale, je sentais les larmes monter ! J’étais très ému et très fier d’autant que je n’y croyais pas trop, en écoutant les autres demi-finalistes… Je n’avais, en plus, pas l’impression d’avoir fait une super performance, j’avais tout le corps qui se balançait, la voix qui tremblait, quelques accrocs au niveau du texte…

Ensuite, quand j’ai appris ma victoire en finale, ça a été l’explosion ! Je ne pouvais rien contenir… Je suis très touché par tout ce qui s’est passé et toute la pression que je me suis mise au cours de la semaine. Ce dénouement en ma faveur, c’est incroyable !

Comme je le disais lors des questions aux finalistes, j’ai vécu beaucoup de choses difficiles dernièrement. Le fait d’avoir gagné, c’est en quelque sorte une revanche, une revanche magnifique.

OCP.fr : Victoires en demi-finale puis en finale de ce concours d’éloquence des facultés de Pharmacies 2023 : racontez-nous la journée que vous venez de passer…

D.V. : La demi-finale a été très compliquée ! J’avais beaucoup de mal à contenir mon stress dans la demi-heure d’avant, j’avais peur de ne pas y arriver… Je me retrouvais en plus dans une ville que je ne connais pas, je n’étais jamais venu à Paris, je suis seul devant une grande assemblée où je ne connais personne…

Cela s’est un peu décanté en finale, grâce à l’expérience du passage en demi-finale, même s’il restait toujours une certaine pression à contenir ! J’y suis parvenu tout en étant, intérieurement, intenable pendant les délibérations finales…

OCP.fr : Les sujets vous inspiraient-ils ?

D.V. : Mon sujet pour la demi-finale n’était pas celui pour lequel je me prédestinais (« Préservatifs gratuits, la sécu vous couvre ! »). Mais après réflexion, le sujet des préservatifs m’a finalement paru assez proche de ce que je défends au quotidien, en tant qu’étudiant en pharmacie et aussi en tant que militant, puisque je fais partie d’une commission d’une association LGBTQIA+ de Nantes axée, surtout, sur les questions affectives et sexuelles.

Le sujet de la finale (imposé, « Les pharmaciens doivent-ils battre en retraite ? ») m’a quant à lui très clairement inspiré car j’essaie au quotidien de défendre la pharmacie comme il se doit.

OCP.fr : Parce qu’il y a besoin de la défendre… ?

D.V. : Il y a des opportunités immenses en fac de « pharma », avec une multitude de métiers intéressants, or la filière n’est pas assez connue ou bien « vendue ». La pharmacie, ce ne sont pas des « ratés de Médecine », ce sont des gens qui ont une vraie vocation.  

En m’inscrivant à la fac, où je me destinais soit à des études de Médecine ou de Sciences -j’étais auparavant en L.AS Sciences de la vie-, je ne pensais pas faire Pharmacie. C’est à la période du concours, en décembre, que j’ai pris conscience que je voulais faire Pharmacie. C’est un choix que je ne regrette pas : c’est devenu une passion !

Le pharmacien exerce un métier qui est au service de tout le monde. Un monde sans pharmacien est inimaginable de nos jours, encore plus avec la pénurie de personnel médical…

OCP.fr : Pourquoi vous êtes-vous inscrit au concours d’éloquence ?

D.V. : J’ai toujours eu une passion pour les mots, j’écris depuis pas mal d’années maintenant. Je suis pourtant plutôt timide, avec la crainte de m’exprimer devant les gens, du regard des autres…

Un jour je me suis inscrit, par hasard, au théâtre, alors que j’étais en classe de seconde. C’est là que j’ai eu une sorte de révélation ! Je m’y suis épanoui. La peur que j’avais de parler devant des gens a complètement disparu. Sur scène, j’étais dans ma bulle et je prenais du plaisir à réciter mon texte. Le théâtre m’a rendu beaucoup plus ouvert et m’a permis d’être plus percutant dans ma manière de m’exprimer en public.

Cela m’a fait me dire que j’avais toujours très envie de faire ça, d’être artiste. J’ai continué le théâtre au lycée avant que le Covid ne me contraigne d’arrêter pendant quelques temps. Là, Je fais du théâtre d’improvisation depuis septembre dernier. J’essaie de monter sur scène le plus possible car je me suis pris de passion pour ça, même si j’ai toujours un peu le trac.

Par exemple tout à l’heure, en demi-finale, je tremblais !

OCP.fr : A quoi l’éloquence va-t-elle vous servir dans votre futur métier ?

D.V. : Pour ma part je veux plutôt faire de l’hospitalier, biologiste médical en m’orientant vers une carrière universitaire, pourquoi pas professeur des universités. L’éloquence est pour moi un bon levier car en tant que biologiste, il va falloir que je parle à des cliniciens, avec lesquels il y aura tout un dialogue qui se fera, à la fois scientifique, syntaxique et oratoire. Et en tant que professeur d’université, il y a la nécessité de captiver un auditoire d’étudiants qui ne vont pas toujours en cours ! 

Il faut donc les garder concentrés avec, parfois, des petites punchlines, des petites piques, qui feront qu’ils auront vraiment envie d’écouter le cours !

OCP.fr : Le mot de la fin vous revient…

D.V. : Ceux qui pensent qu’ils sont trop timides ou que leurs idées ne vont pas être entendues doivent tenter d’ouvrir les portes qui sont à leur portée, même si elles sont bien cadenassées. Tout est possible à qui a la rage de se battre pour défendre ses idées et ses convictions.

🏆 L'OCP de nouveau partenaire majeur du concours


C’est Constance Pérard, directrice Marketing et Digital, qui représentait l’OCP cette année au sein du jury, chargé de départager quatre étudiants en demi-finale. Chacun avait cinq minutes chrono pour “pitcher” sur l’un des thèmes qu’il a eu une semaine pour préparer.

La finale a ensuite opposé Damian Vinet et Simon Attas sur un sujet choisi par le jury. A la manière d’un avocat, l’un des deux étudiants devait défendre la thèse “favorable”, l’autre la version “défavorable”.

Pour rappel, le vainqueur du concours national d’éloquence remporte la somme de 1 500 euros (+1 000 euros remis à sa corporation d’origine). Le deuxième remporte 700 euros, les autres demi-finalistes malheureux 350 euros chacun.

🎙️ Constance Pérard, directrice Marketing et Digital

“Le groupe OCP est fier d’accompagner les étudiants en pharmacie tout au long de leur cursus à travers différentes actions : un partenariat depuis des années avec l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), l’organisation de visites de nos établissements dans toute la France, la participation aux forums locaux et nationaux (plus de 20 dates sur le 1er semestre) ou encore des interventions dans les facs pour les informer sur le métier de répartiteur ou encore sur l’installation…

Il s’agit pour nous d’affirmer notre soutien aux forces vives de la pharmacie de demain. A partir du 9 mars 2023 commence la période des Carrefours de l’installation, avec 19 dates à travers toute la France, des soirées en speed-meeting qui permettent de rencontrer une quinzaine d’experts qualifiés pour construire son projet d’installation.”

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