Originaire d’Eure-et-Loir, Jérémie Barat a effectué ses études de pharmacie à Rouen (option… officine !), conclues en suivant le « master répartition » à l’Université de Limoges. Après un stage en Qualité (révision des procédures de préparation de commandes) chez l’un de nos concurrents à Rouen, il a intégré l’OCP au sein de l’équipe commerciale de Paris.
Il y est resté trois ans avant de prendre le poste de responsable du centre d’appels Pharmaliens de Paris et d’arriver à Boulogne-sur-Mer en 2021.
Pourquoi avez-vous choisi la répartition à la fin de vos études de pharmacie ?
Jérémie Barat : Je ne l’ai pas choisie à la fin de mes études mais dès le terme de ma troisième année. C’est venu à la suite d’une présentation à laquelle j’ai assisté, où on nous a expliqué non seulement le métier de répartiteur mais surtout à quoi servait la répartition, à savoir faire l’interface entre l’officine et les laboratoires.
J’ai trouvé que cette mission qui avait un sens important : avoir le bon médicament au bon endroit au bon moment pour le patient, c’est quelque chose de capital, surtout sur un territoire où il y a beaucoup de fabricants, de laboratoires et de pharmaciens à livrer un peu partout.
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Ce que vous y avez découvert vous a-t-il conforté dans votre choix ?
J.B. : Absolument. Le métier nous place en effet auprès des laboratoires, pas très loin des patients et notre mission a un vrai impact. Si nous parvenons à distribuer les bons produits au bon endroit -surtout en ce moment avec toutes les ruptures-, nous apportons leur traitement à des patients qui n’auraient pas pu l’avoir autrement.
À quoi ressemble votre quotidien de directeur d’un établissement de l’OCP ?
J.B. : Il est très varié, d’autant plus que je suis sur un établissement de taille modeste. Cela va de la relation commerciale avec les pharmaciens à la préparation de commandes certains jours ! C’est aussi connaître de la livraison, les tournées… En gros, il faut toujours être présent pour régler les problèmes du quotidien et y trouver des solutions.
Qu’est-ce qui vous plait dans votre quotidien ?
J.B. : C’est justement cette variété des missions auxquelles je suis confronté avec la gestion des clients, avec la gestion du personnel…
« À Boulogne, tout le monde connaît les clients ! »
Vous évoquiez un établissement de taille « modeste ». Qu’a-t-il de particulier, ce site de Boulogne-sur-Mer ?
J.B. : C’est un petit établissement, où nous ne sommes que douze. Tout le monde se connait, tout le monde doit être en relation avec tout le monde. Par conséquent, tout le monde est au courant de ce qui se passe sur le site. Tout le monde connait les clients, ce qui fait que les salariés s’impliquent d’autant plus dans leur travail qu’ils ont envie de bien faire pour des clients qu’ils connaissent, qu’ils voient venir au chaland.
Vous voyez-vous encore longtemps dans la répartition ?
J.B. : Oui car le métier me plait. Il n’y a pas énormément de métiers où l’on fait autant de choses !
Pourquoi la répartition attire-t-elle peu de pharmaciens ?
J.B. : Parce que les étudiants en pharmacie sont peu informés sur ce qu’est la répartition, sur la beauté de ses métiers. Pour eux, à qui on parle d’officine, d’industrie et d’hôpital, ce sont des métiers de l’ombre dont ils n’entendent pas parler.
La répartition, ce sont des métiers très particuliers par rapport à ce que l’on nous apprend au cours nos études, qui sont très orientées vers la science. La répartition a besoin de pharmaciens et on peut s’y épanouir au regard des nombreuses choses que l’on peut y faire.